Dunlach fait signe à Ban d'attendre. Ce dernier comprend sans mal que le sorcier noir ne lui demande pas d'attendre pour passer à l'action, mais pour ouvrir le chapitre "Angie" de ses problèmes. Il a en effet encore bien des choses à dire, mais plus tard.
Dunlach se tourne ensuite vers la représentante des enfants dragons.
"On doit s'occuper d'Ouranos. On fera ce qu'on peut, mais ça risque de saigner."
Il s'approche ensuite à la suite de Scy'Kell.
Sa première phrase est pour Landavar.
"Landavar Ithul, sous-conseiller rattaché à l'institution des services militaires. Ca faisait bien longtemps. Aurais-tu le temps pour un thé ? On a beaucoup de temps à rattrapper tous les deux. Mais que vois-je ? On dirait qu'une de tes amies a envie de m'accueillir chaudement. Allez, qu'est-ce que c'est que ce pauvre sens du divertissement ? Un peu d'animation que diable ! Allez, lâche ta chienne contre moi, elle semble avoir du mal à contrôler ses ardeurs et en gentilhomme que je suis, je me propose de la soulager !"
Sa seconde phrase est pour Halimae. Mais entre les deux phrases, il se passe un instant, un instant minuscule, ridicule, mais qui transforme complètement la scène, comme un calque qui recouvrerait le monde de son voile glauque. Ce n'est plus Dunlach qui parle, c'est le nécromancien, entre la mort et la vie, c'est un homme des ténèbres, plus proche du vampire que de l'humain, qui laisse glisser entre ses lèvres un filet de voix caverneuse.
"Viens."
L'ordre est un défi, une invitation, une insulte.
Ban fait un joli sourire triste à Angie et s'approche aux côtés de Dunlach.
Pas de palabres pour l'homme. Il ferme les yeux, les poings, crispe sa mâchoire, et lentement, une phrase se forme dans sa pensée. "Sécurité enlevée." Au moment où cet éclair lui traverse l'esprit, un geyser jaillit sous lui, des rafales d'énergie volent autour de lui, il ne dit rien, il ne feule pas, cette phrase tout juste pensée sert de déclencheur, il laisse émaner ses pouvoirs et fixe en silence l'escalier et ses occupants, déterminé à vivre et mourir par l'épée.